samedi 14 janvier 2017

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suite photos,quelques souvenirs...




Ste-Lucie

Tobago Cayes

Un jeune marin

On rencontre plusieurs petite famille

Des Vikings aussi...

Suite de l'aventure en mer...

janvier 2017 Bilan



Bilan d’une année aux Petites Antilles
Baie du Marin,
Martinique,
14°27,85N
060°52,50W

Premier anniversaire sous les tropiques

En novembre 2016, nous fêtions notre premier anniversaire de matelots nomades des mers. Partis de la Baie de Chesapeake (Virginie, USA) le 11 novembre dernier, nous atterrissions le 22, à Tortola, aux îles Vierges Britanniques.  Une belle traversée océanique avec notre fidèle et très sympathique équiper Jean Fournier. Nous conservons un souvenir impérissable de ces 11 jours en mer. 

Bilan de 14 mois et suite de notre aventure : l’arc antillais, des îles Vierges à l’île de Tobago

Abordons d’abord les points positifs : nous avons vécu une année de rêve à naviguer d’île en île, dans la douceur du climat tropical des Antilles. On ne se lasse pas d’admirer la mer, tantôt bleue comme de l’encre, ou exposant selon son humeur une mosaïque de couleurs infinie. À l’approche des mouillages, elle se fait émeraude, laissant transparaître les coraux et le sable blanc. En mer, les dauphins que nous rencontrons parfois en grands bancs nous surprennent dans nos rêveries en jouant devant l’étrave et tout autour ; ils nous séduisent par leurs cabrioles et leur agilité. Puis nous admirons les paysages en longeant les côtes de ces îles volcaniques recouvertes d’une végétation luxuriante, massifs de montagnes qui se succèdent en des courbes harmonieuses. Tous ces moments en navigation côtière nous procurent un sentiment de plénitude. Et chaque soir le coucher du soleil nous apporte sa magie, peignant dans le ciel de véritables tableaux de maîtres, uniques et éphémères. Les affinités avec les autres marins croisés au hasard de la route donnent naissance à de belles amitiés. Les liens se forgent plus vite sur l’eau que sur terre. On dit que la route aux Antilles est longue, mais qu’elle est étroite, et ces amitiés sont le fil conducteur qui mène à des retrouvailles et des réjouissances lors desquelles le partage de nos diverses expériences de marins est le dénominateur commun.

Puis abordons les points plus réalistes de la vie de nomade des mers

Bien sûr, pour persévérer dans le voyage au fil de l’eau, il faut accepter une certaine notion de dangers, d’incertitudes, d’imprévus et d’inconforts. Il n’y a pas que des rêveries, de belles journées ensoleillées, des coraux, des poissons magnifiques, des plages paradisiaques et de beaux couchers de soleil. La réalité nous ramène à des arrêts techniques qui demeurent obligatoires pour chercher, remplacer, commander des pièces et attendre des semaines pour les livraisons. Le capitaine doit également porter plusieurs casquettes : plombier, électricien, menuisier, mécanicien, plongeur, informaticien… Nous avons dû improviser avec de nouveaux matériaux, mesurer en mètres, en pouces, en volts, en ampères… Ce sera parfois l’occasion pour l’amirale d’entendre une litanie d’évocations de tous les saints du ciel réunis ! Bref, un bateau quel qu’il soit demande une attention de tous les instants. Pense-t-on être tranquille, avoir tout fait pour l’être, la moindre pièce d’équipement nous rappelle que la vigilance et l’anticipation sont essentielles au bon fonctionnement de notre monture. Et puis, il y aura des nuits moins tranquilles, la mer nous imposant parfois son humeur revêche. Nous trouverons difficilement le sommeil durant ces heures où notre voilier se balance comme un métronome.  La vie en mer, c’est aussi toutes ces réalités, mais nous nous accommodons bien de ces petits ennuis en échange d’une vie exaltante !
Que nous réserve l’année 2017 ?
Somme toute, à l’aube de cette nouvelle année, il nous faut prendre une décision à propos de notre future route. Les Antilles c'est la douceur du climat, une navigation sur un plan d'eau favorisé par les alizés, mais nous avons la bougeotte et le temps n'est pas éternel. Nous écrivions au tout début de notre blogue que nous rêvions de mouiller aux Açores, à Venise, à Rome, en Croatie, en Grèce.... Après plusieurs tergiversations sur le sujet, nous avons élaboré différents scénarios, dont la possibilité de visiter l’Europe en ''camping car'' et de laisser notre bateau 6 mois aux Antilles. Cette alternative nous tentait beaucoup, car c’est bénéficier du meilleur des deux mondes. Mais cette option comporte aussi bien des conditions et des aléas, dont un coût élevé et de nombreuses démarches administratives pour des non-résidents européens. Puis, des informations forts intéressantes échangées avec des voileux québécois naviguant en Méditerranée nous ont bien inspirés. L’idée d’abandonner notre projet initial nous titillait quelque peu. Finalement nous en sommes revenus à notre position de départ, soit de traverser en Europe à bord de Marinade et de demeurer nomades des mers quelque temps de l’autre côté de la Grande mare.
En ce janvier 2017, nous sommes en arrêt technique depuis près de deux mois en Martinique, dans la baie du Marin où nous avons réussi à régler quelques problèmes techniques grâce à des gens compétents en matière d’électricité et de gréement. Aussi, nous avons remplacé notre grand’voile qui se faisait vieillissante et difficile à manœuvrer. Notre bateau sera impeccable pour une belle traversée au mois de mai. Dans les prochaines semaines nous naviguerons vers la Guadeloupe pour y accueillir un couple d’amis, Francis et Line. Ensuite, nous mettrons le cap sur St-Martin. Cette dernière escale sera le point de départ vers les Açores avec notre équipage. L’amirale fera cette fois le voyage en avion !
Quelques données folichonnes de 2016
200 litres d’eau de pluie récupérée en 10 minutes à Carriacou
10 hublots à fermer en cas de grain soudain
des centaines de dauphins en même temps autour du bateau
1 gallon de sueur pour le capitaine-chef-mécano-ingénieur électronique, spécialiste en électricité
3003 tours de manivelles seulement pour la grand voile...
456 courriels
1 câble électrique de 6 mètres tombé dans une eau glauque
l'annexe partie à la dérive et retrouvée par un bon samaritain, merci au capitaine de Big Bird
4 jours pour trouver des œufs frais à Charlotteville (île de Tobago); plus facile de trouver du «pot»
2 catamarans qui dérapent sur Marinade au mouillage
175 milles nautiques parcourus en 24 heures
300 milles nautiques en 48 heures
Vitesse maximum en surfant sur la vague : 11 noeuds
25 îles visitées
1 continent
l’océan Atlantique
la mer des Antilles

Quelques moments folichons  


Version 2017





Comment résister à ce sourire...



Les Anses d'Arlet, Martinique, la carte postale


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